le 4 janvier 2018: regrets et résolutions



1er jeu : une recette de cuisine, une photo… une récolte de verbes « culinaires », la création commune de 6 couples de mots et l’écriture de 6 phrases débutant par « ah, si j’osais… »
En voici quelques spécimens :

 Ah, si j’osais rectifier le printemps en une attente sans fin (Annie) ou 

Ah, si j’osais l’attente de toi en dégustant le printemps… (Françoise)  

Ah, si j’osais former les chaussettes à la pudeur, mes orteils ne se retrouveraient pas si souvent à l’air libre (Aiyana)  ou

Ah si j’osais, quand je mets mes chaussettes, basiliquer avec pudeur mes orteils… quel bienfait pour mes pieds ! (Odile) et encore 
Ah si j’osais, je ferais chauffer ma chaussette en toute pudeur et je cacherais mon sexe (Cécile)

  
Ah, si j’osais couscousser mon rôti avec de la semoule, de la harissa et du ras el hanout… ce serait d’une belle élégance !  (Lucie) ou 

Ah, si j’osais audacieutiser l’élégance par excellence, je mettrais un fil d’araignée chatoyant autour de mon rôti ! (Remke)



Ah si j’osais, je préchaufferais mon cœur pour supporter ce gras fantastique (Françoise)  ou

Ah, si j’osais chauffer le gras de ses bourrelets pour les faire fondre, cela serait fantastique ! (Odile)

  
Ah si j’osais ajouter un peu plus de culbutes dans ma vie, elle serait remplie de bonheur ! (Lucie)  ou

Ah, si j’osais giroflesir avec bonheur une culbute dans les fourrés (Annie)  ou

Ah si j’osais, je le culbuterais sur le champ pour un bonheur à ne pas éteindre (Cécile)  ou encore 
Ah si j’osais, je muscadirais le bonheur de la culbute trop grasse. (Françoise)



Ah, si j’osais ébulitionner mon inquiétude pour créer de la verdure, il pousserait à la terre un troisième poumon. (Aiyana)  ou 
Ah, si j’osais décorer l’inquiétude, je la draperais de verdure comme un kiosque à musique dans un parc fastueux ! (Remke)  ou encore

Ah, si j’osais égoutter mon inquiétude dans la verdure joyeuse de la salade (Annie)


2ème jeu : sur l’idée d’un poème de Paul Vallet « Et je dis non », nous écrivons nos NON, parsemés de OUI et de mots déjà écrits grappillés de-ci de-là…


Je dis non à la colère, au mépris
Je dis oui à la terre, à l’ennui
Je dis non à la misère, à l’hypocrisie
Mais je dis oui à l’imaginaire, aux gentils
Non aux instructions, aux restrictions, aux obligations
Oui aux idées, aux bienfaits, à la paix
Oui aux oui et non aux non, sans pudeur, sans chaussette, avec élégance, avec bonheur : j’affirme, j’acquiesce et je dirais même plus…
Je dis oui à la différence
Je dis non à la violence
Et puis je dis à une autre fois peut-être à tous ce que j’ai oublié de mentionner !
     Aiyana



Et je dis non aux légumes trop cuits, à la tambouille du père Trump
Et je dis non aux dévots confits, aux confitures sans sucre
Et je dis non aux fesses molles, oui aux africaines
Et je dis non aux borborygmes nauséabonds des gens de pouvoir
Et je dis non aux odeurs artificielles des lessives modernes qui vous poursuivent sans fin
Et je dis non à la chasse en 4X4 aussi gros que le ventre rebondi des chasseurs
Et je dis non à l’embaumement avant la mise en bière
Et je dis oui au compostage des cadavres humains
Et je dis non aux religions quel qu’elles soient
Je dis oui aux papillons et à leurs poétiques couleurs
Je dis non au contrôle au faciès
Je dis non aux énergies fossiles
Je dis oui au soleil, au vent et aux vagues de la mer
Je dis oui aux murmures des arbres et au ventre vert de la forêt
Je dis oui à tous les champignons et à leur mycélium immense comme des territoires
Je dis oui au fabuleux nectar de la vigne
Je dis oui à l’ivresse
Je dis oui à l’amour
Je dis au non et non au oui
     Annie



Je dis non à l’inquiétude qui étouffe les êtres, les rend dépendants, tristes et pessimistes

Je dis oui au printemps qui apporte le renouveau, ouvre les fleurs sans ardeur dans une extase d’odeurs

Je dis non à l’attente sans lendemain mais oui à l’attente douce qui sera récompensée, que de bonheur d’imaginer des retrouvailles…

Je dis oui au bonheur, sans heurts, avec douceur dans des rondeurs et à toute heure comme dans du beurre en abrogeant la terreur et toujours de bonne humeur

Je dis non à la folie des hommes quand ils font du mal, je dis oui à leur folie quand ils créent, inventent même des extravagances, nous font rêver, frémir, vibrer, stimulent notre imaginaire et nous permettent tout.
     Cécile 



Je dis non aux chaussettes surfaites, aux pieds étriqués qui courent dans tous les sens dans l’unique but d’avancer
Je dis oui au surplace qui prend le temps de chercher un petit quelque chose qui ressemblerait à du bonheur
Je dis non au sur place des imbéciles heureux qui refusent le mélange des langages, des rythmes, des humeurs
Je dis oui à l’humeur du temps, du ciel, des nuages et du soleil qui défilent
Je dis non au défilé des titres, des compétences, des légions d’honneurs, des reconnaissances d’acquis
Je dis oui aux expériences, aux explorations, aux exploits inutiles, aux exténuations vaines dans le seul but de fuir la routine
Je dis non à l’ennui qui finit par me faire dire n’importe quoi
Je saute avec bonheur dans le gras du printemps
     Françoise



Je dis non aux supermarchés, aux allées bondées, aux produits transformés
Je dis non au jugement, à lé dégénérescence de l’espèce humaine, à la périclitessence de l’homme
Je dis non au métro-boulot-dodo
Je dis oui à la réalisation des gens, à un travail passionnant, à l’emploi du temps changeant
Je dis non aux glyphosate, au glutamate, aïe ma prostate !
Je dis oui à la forêt, la randonnée, les vallées, l’été, les galets, les plages dorées, les chalets et les sommets enneigés
Je dis non au chocolat au lait, aux mycoses des pieds, aux vêtements de mémés
Je dis oui à la verdure, à la pâture, aux bonnes mûres, à l’air pur
Je dis non aux imbéciles, au temps qui file, aux gens qui grappillent.
     Lucie



Je dis non aux rôtis de porc et aux porcs rôtis sous hangars d’amiante
Je dis non aux bourrelets, les miens, les tiens, les siens, ceux de celui qui prend une place et demi dans le TGV
Je dis non à la pudeur, fausse posture, fausse retenue, fausse humeur des planqués friqués
Je dis non aux culbutes du marché financier, aux culbutes des mollahs et tyrans qui pensent sortir ainsi leur épingle du jeu
Je dis non au déballage, aux emballages, aux largages, aux soi-disant sages
Je dis non aux calamars, aux pieuvres, aux lézard, aux iguanes, aux caméléons
Je dis oui au basilic, à la girofle, au safran
Je dis non aux basiques, aux girouettes, aux pas-francs
Je dis oui au brin de printemps en plein hiver
Je dis non à l’attente, la mise au pas en plein hiver
Je dis peut-être à l’élégance, je dis non à l’inquiétude, je dis oui à la quiétude
Je dis oui à la fantastique vitalité des humains.
     Odile



Et je dis….
NON à l’hypocrisie, à l’hypercrise, à l’hyperthyroïdie !
NON à la myopie des masses, au nombrilisme des nantis, au manque de fantaisie.
NON à la pudeur sociale et à l’attente d’actions d’autrui, surtout de la hiérarchie.
OUI à l’audacieutisation de l’élégance,
OUI à l’échoïsation de chaque gouttelette de bonheur,
OUI au verdissement de l’inquiétude !
NON à l’ennui (sauf celui qui ouvre à notre créativité)  
OUI à la Vie
NON aux soucis (sauf ceux qui colorent nos jardins)
OUI aux amis
NON aux stratégies, aux frustrations, aux favoris mal entretenus…
OUI aux initiatives, à la spontanéité, aux favoris bien soutenus ! 
OUI à la folie quand elle pousse en brins clairsemés,
NON à la furie quand elle pousse les masses en rangs serrés !
OUI aux fourmis, NON au tournis,
OUI aux abeilles, NON à l’oseille  
NON à la méfiance,
OUI à la confiance !
     Remke


3ème jeu : une phrase issue du « si j’osais… » reçue de son voisin qui servira d’incipit,
Une phrase du jeu précédent, la même pour tous, à placer au milieu du texte,
Des mots tirés au hasard à placer en cours d’écriture
Une photo qui va définir un personnage du texte
Une seconde phrase issue du « si j’osais… », l'action qui est est écrite doit se dérouler dans le texte
Avec tout ça, allez écrire quelque chose de cohérent…

la phrase orientant l'action : 
"chermouler mon gras du bide de manière fantastique et fière"

Giroflésir avec bonheur une culbute dans les fourrés, et la terre se retourne sous ma fourche dans une galipette de terreau.  Une poire de mon poirier et une rose du soleil.  Voilà de quoi rendre les quatre saisons de mon année pleine de bonheur.  Une rondade boueuse de mes bottes de retour au cabanon, et un équilibre précaire de mes pensées et soucis.  La spontanéité du jardin me fascine et me rend heureux.  Je dis oui au murmure des arbres et au ventre vert de la forêt.  Et j’accepte même les adventis, celles qu’on nomme mauvaises herbes.  C’est depuis quelques années maintenant que je les collectionne dans mon cahier d’école aux pages jaunes, photos en couleur et graines capricieuses de mon jardin.  Sans m’en rendre compte, je m’épanouis et me déploie comme un coquelicot qui sort de son étui.  L’attente du réveil de la nature et le suivi silencieux des saisons, la lueur de l’été et le tapage du pied sur le sol gelé, les muscles qui se dérouillent en même temps que les cisailles et puis l’éloignement progressif des vieilles routines et du canapé.  Voici la formidable aventure qui m’a permis d’abandonner le rôti et de chermouler mon gras du bide de manière fantastique et fière !!!  C’est sans extravagance que j’ai changé ma vie mais avec la simplicité géniale d’une casquette et d’une paire de bottes que j’ai laissé les préjugés imbéciles et l’hypocrisie pour retrouver la verdure de mes jeunes jours.

     Aiyana


 la phrase orientant l'action :
« je ferais chauffer ma chaussette et en toute pudeur je cacherais mon sexe »   

Parsemer l’attente d’un brin de printemps n’est pas accessible à tout un chacun.  Cette progéniture que l’on attend, fébrilement pour la maman parce que son ventre devient lourd, et perturbée pour le père avec toute la spontanéité qui lui est propre.  Cette progéniture donc, si attendue, va bousculer les barrières familiales.  Ouf, c’est un garçon.  Et le père se dit que la prochaine fois il fera chauffer sa chaussette et en toute pudeur cachera son sexe.  Je dis oui aux murmures des arbres et au ventre vert de la forêt, éloignement favorable à la méditation.  Sortir enfin loin du foyer où l’odeur de rôti frise l’extravagance.  Le coté génial de l’histoire c’est que les imbéciles sont exclus au grand dam de l’hypocrisie générale.  L’exploration du champ vibratoire familial va faire culbuter la complicité du couple et l’enfant roi dans sa « ola » va bouleverser toutes les attentes.

     Annie


 
la phrase orientant l'action :
"calamarer mon inquiétude quand la verdure embellit le jardin, enfin nous permaculturions"

Décorer l’inquiétude, je la draperais de verdure comme un kiosque à musique dans un parc fastueux, le sumo vient d’arriver, prêt à en découdre dans cette lutte inutile.  Mais avec spontanéité, il s’accroupit, son ventre explose au-dessus de sa ceinture, il bande ses muscles, cela lui permet de calamarer son inquiétude quand la verdure envahit le jardin et que l’attente est là.
Je dis oui au murmure des arbres et au ventre vert de la forêt.  Sans doute comme celui des arbres, le ventre du Sumo et l’éloignement qu’il implique de ne plus voir son sexe, le rôti que l’on imagine en voyant cet amas de gras qui pourtant n’est pas génial.  Mais il est tellement imbécile de provoquer ainsi ce surpoids.  Cette hypocrisie à vouloir appeler un sport cette agressivité que l’on veut noble par une exploration des êtres dans leur mental avec des culbutes de corps à corps.  Il ne se lasse pas d’affronter son adversaire tout en rondeur comme lui qui, à la pesée, doit afficher au minima 140 kg pour rivaliser et être admis dans cette compétition.  Car sport et compétition il y a, même si le mental prend une grande part.
     Cécile


la phrase orientant l'action :
« former les chaussettes à la pudeur pour que mes orteils ne se retrouvent pas si souvent à l’air libre »
Écraser la verdure sans avoir l’inquiétude de l’abîmer était devenu l’unique souci de Paulo et Paula.


Maintenant, leur vie se résumait à venir passer les après-midi sur ce banc placé sur la falaise, surplombant les vagues.  Et regarder les vagues leur rappelait le roulis de leur vie passée en commun.  La spontanéité de leur rencontre, le coup de foudre qu’ils avaient ressenti ne s’était jamais démenti.  Paula avait intégré le foyer familial avec joie et béatitude.  Prendre les poussières, passer la serpillère, repasser les chemises de son homme faisait tout son bonheur.  Le soir, à la clarté de la lune, elle reprisait pantalons et chaussettes dans l’attente d’une nouvelle déchirure, pendant que Paulo lui murmurait des poésies à l’oreille : « je dis oui aux murmures des arbres et au ventre vert de la forêt ».  Après ils allaient se coucher et s’endormaient sereinement.  Mais parfois, une petite voix susurrait à l’oreille de Paula : « et si Paulo murmurait autre chose, à un autre ventre que celui de la forêt ??? »…  Cette petite voix, de moins en moins éloignée, se faisait chaque nuit plus pressante à l’oreille de Paula, des mots qui entrainaient chez elle des sueurs qui la mettaient dans un état proche du rôti.  Ces mots l’effrayaient, qu’est-ce que cela signifiait ?  Pourtant, cette nuit encore, elle avait bien mis ses chaussettes, ces géniales chaussettes sans extravagance qui gardaient bien ses orteils à l’abri de toute impudeur.  « Cet imbécile de Paulo dort encore !! » murmura la voix.  Mais Paula refusa d’écouter cette voix hypocrite.
Depuis cette nuit, elle a remisé ses chaussettes de laine et a enserré ses orteils dans des bas de contention.  Elle s’est remise avec frénésie aux joies du ménage.  Ce qui a permis, à elle et Paulo, 50 ans plus tard, de contempler la verdure et rien de plus… elle n’est pas belle la vie ???
     Françoise
 


la phrase orientant l'action :
« dessaler mes chaussettes dans un océan de pudeur »  
Je le culbuterai sur le champ pour un bonheur à ne pas éteindre.


Lorsque je le regarde, son sourire si grand et craquant, ses yeux rieurs couleur océan, je fonds de bonheur… il était temps !!  Sa spontanéité, sa générosité et sa bonté illuminent son visage et son regard appelle ma timidité comme on dessale des chaussettes dans un océan de pudeur.  L’attente de sa venue est délicieuse car elle est précédée d’un éloignement savoureux…  Être en sa présence mais aussi être sans lui pour mieux le retrouver.  Et souvent nous balader.  Je dis oui au murmure des arbres et au ventre vert de la forêt.  Je dis oui aussi aux dimanche pluvieux, trainer à la maison en pyjama, à manger les restes de rôtis…  Il me fait tellement rire de par ses imitations extravagantes et géniales !  Il aime jouer à l’imbécile, sans doute pour cacher le fait qu’il est réservé.  Il est si pur, pas une once d’hypocrisie en lui, pas de mensonges  ni de manipulation.  Toujours prêt pour de nouvelles explorations.  J’adore nos moments de complicité.  Jamais je ne me lasserais de cet homme, cet homme prêt à faire la culbute sur un fauteuil de jardin en plastique blanc pour me décrocher un sourire.
     Lucie

 la phrase orientant l'action :
"Piler le gras qui englue et opacifie les relations, ce serait fantastique"

Je préchaufferais mon cœur pour supporter ce gras fantastique.  Fantastique, pas tant que cela.  Cela m’écœure, j’en suis choquée.  Et puis l’odeur de transpiration des gros m’est insupportable.  Derrière mon éventail parfumé, réfléchir encore à nos relations difficiles.  Spontanément, j’aurais envie de piler ce gras pour retrouver l’être connu il y a 50 ans, quand nous disions oui au murmure des arbres et au ventre vert de la forêt.  Mais nous sommes englués dans un fonctionnement, lui aux courses, moi sur la touche, à faire la femme pudique et élégante. 
Le whisky… le whisky !  Être dans l’attente qu’il fasse fondre le gras, qu’il éclaircisse la gangue opaque de notre vie.  L’éloignement un temps de sa vie réglée comme du papier à musique, whisky, cigare, pari, courses, fauteuil, charentaises… Un coup d’éventail sur tout cela.  Mais où partir ?  Aller me rôtir la vieille carcasse sur la côte et oublier ou réfléchir encore.  Quelle extravagance, moi la femme fidèle et soumise, lui l’homme génial mais aux propos gras.  L’éloignement, la fuite imbécile…  Non, il me faut aller au conflit qui nous sortirait de cette hypocrisie, de cette simulation de couple.  Piler le gras, la glu, l’habitude, le ronron, la bienséance.  Voudra-t-il explorer tous ces bourrelets qui nous séparent, nous engluent, opacifient nos échanges ?  Voudra-t-il retrouver un jour la complicité de nos culbutes dans la verte forêt de nos 20 ans ??
     Odile

la phrase orientant l'action:
"affronter ma pudeur en beurrant mes chaussettes"

Ebullitionner mon inquiétude pour créer de la verdure…: cela ferait pousser un 3e poumon à la Terre.
Là, plantée sur ma chaise en plastique, ses 4 pieds dans l’eau, mon attention maintenue en éveil par le vrombissement ininterrompu des véhicules qui empruntent le pont au-dessus de ma tête ; là, j’attends que tu reviennes me chercher ! Le fleuve s’écoule à mes côtés et autour de ma chaise-esquif, ma spontanéité me dicterait de me laisser porter par ces flots, tendres et protecteurs, pour dériver  paisiblement vers des rivages plus accueillants, plus vrais.

Je dis oui aux murmures des arbres et au ventre vert de la forêt. 

Mais j’en suis si éloignée…fixée sur ma chaise, par mon devoir, par ma promesse, par le fil ténu de mes espoirs, celui qui s’étire comme un fil de soie et devient de plus en plus fin…

Où es-tu ? Quand reviendras-tu ? Reviendras-tu ? Viendras-tu ?

Mes pensées papillonnent, mes pensées tourbillonnent et mon attente, elle s’éternise.

«  Mémé, tu m’as toujours dit “d‘affronter ma pudeur en beurrant mes chaussettes” mais là, le beurre, je m’en lècherai bien les doigts ! Et mes chaussettes sont dans le coffre de la voiture ! Sens propre, sens figuré… parfois les deux sont si éloignés qu’on ne peut plus rien y comprendre…alors je compte jusqu’à 100 et je pars, chaussettes ou pas, je t’assure que ça ne compte pas pour du beurre ! (je préfèrerai en enduire le bon rôti des dimanches). Je vais faire preuve d’extravagance et me libérer de mes obligations, vraiment trop d‘eau a déjà coulé sous ce pont ! Ça va être génial, je vais découvrir l’inconnu et ne finirai pas comme une imbécile, scotchée sur ma chaise de jardin, bien trop loin de son objectif. Ne soyons pas hypocrites : si je ne fais rien tout de suite, rien ne se passera ! 

Confiance, libre cours à l’exploration : une belle culbute face aux dogmes et aux bienséances…mais il faut savoir compter sur soi comme meilleur complice dans la vie !

     Remke

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