le 14 mai 2018: Bizarre


1er jeu : un petit jeu très court d’échauffement de la main et du cerveau : écrire une ou deux phrases avec des mots rimant en ZAR


Bizarre ?  A l’Alcazar César qui se trouvait par hasard au bazar vit dans le blizzard un isard et un lézard.  Comme c’est bizarre !!     Annie

Bizarre ?  Alcazar le lézard rencontra par hasard César l’Isard qui mettait le bazar dans le blizzard…  comme c’est bizarre !!     Béranger

Bizarre ?  ben oui, César Alcazar, ce fameux lézard ami des isards est tombé par hasard sur un bazar en plein blizzard de soldes.  Comme c’est bizarre !     Candy

Bizarre ?  César l’avait bien dit que c’était le bazar.  Il n’y a pas de hasard à l’Alcazar, tous les isards et les lézards dansent dans le blizzard, comme c’est bizarre !!     Cécile

Bizarre ?  Qu’es aquo ce bazar qu’a envoyé le blizzard au hasard de son souffle ; vent d’Alcazar passant par la vallée de César dérangeant au passage les isards montagnards et les lézards des bois.  Vous avez dit bizarre ??     Françoise F.

Bizarre ?  César qui chasse les lézards de l’Alcazar juché sur un isard ?  Quel bazar dans ce blizzard mais il n’y a pas de hasard !  Comme c’est bizarre !!     Françoise M.

Bizarre ?  César à l’Alcazar dans le blizzard ?  Un isard ami d’un lézard en bazar ?  Comme c’est bizarre !!     Lucie
 


2ème jeu : Chacun reçoit une feuille avec un mot bizarre (un vrai mot mais au sens inconnu de tous ou presque).  On va écrire une définition, la cacher, et passer la feuille au voisin qui va faire de même.  Le tour terminé, on a donc 7 mots bizarres qui ont chacun 7 définitions différentes.  Chacun reçoit une feuille mot-définitions au hasard.

On va écrire avec 1 incipit, 2 consignes choisies par le groupe (l’action se déroule au passé ET dans un pays bizarre où il pleut) et on doit introduire dans le texte les 7 définitions reçues.


Hongroyage :



     Nom masculin, évoquant les grandes migrations humaines à travers l’Europe et en particulier passant par la Hongrie. 

     Méthode hongroise de fabrication du vin.

     C’est le nom que l’on donne à un grand nettoyage de printemps que l’on fait sans aucun enthousiasme, s’en y croire vraiment 

     Disque mécanique dans le moteur des limousines dites « royales »  

     Voyage en Hongrie, uniquement le mercredi.

     En mécanique, le système est complexe et seuls des spécialistes savent régler cette machine infernale, souvent ça vous explose au visage, attention !  

     Engrenage de fabrication hongroise, réputé pour bien tourner.


Il y avait quelque chose dans l’air, quelque chose de bizarre.  A cette époque, le climat était très différent en Europe.  Dans la tourmente et dans la pluie, les peuples migraient et traversaient la Hongrie, centre de ce monde.  C’est à cette époque que fut développée la fabrication du vin, ainsi que les premiers systèmes mécaniques.  Ces machines complexes étaient souvent d’un genre infernal et pouvaient vous exploser au visage.  Mais ils menèrent à l’invention des engrenages hongrois, réputés pour très bien tourner, ainsi que le disque mécanique qui depuis plus de cent ans fait la fierté des limousines dites « royales ».  Mais, fort de ce travail effectué la plupart du temps sous la pluie, les hommes ne pouvaient éviter d’amener boue et saleté dans leurs foyers.  Les femmes prirent l’habitude d’effectuer un grand nettoyage de printemps.  Si à l’époque il était nécessaire, il est devenu une tradition, perpétuée à travers les siècles, mais fait de nos jours sans grande conviction.  Pour revivre cette époque passionnante, l’agence de voyage « Hongroyage » met en place des voyages vers la Hongrie tous les mercredis.
     Annie


Epeichette :




     Petite épuisette ayant une forme d’épée utilisée pour attraper de toutes petites écrevisses.

     Petit peigne en ivoire qui n’arrache pas les cheveux. 
     Fourchette ancienne, romaine, qui servait à manger une soupe épaisse aux épinards. 
     Epuisette XXL pour la pêche en mer.
     Je le connais bien ce pic, le pic épeichette avec sa robe noire et blanche et sa casquette rouge qui descend derrière sa nuque.  Il se loge dans les trous d’arbres qu’il creuse lui-même à coup de bec. 
     Une chette de grande épaisseur. 
     Nouvelle épuisette qui, une fois posée dans le lac, invite les poissons à venir s’y emprisonner seuls, facilitant ainsi le pêche.


Il y avait quelque chose dans l’air, quelque chose de bizarre.
Du soleil, sérieusement ?  Du soleil en mai ?

Les petites écrevisses prirent peur en voyant cela, elles étaient trop habituées à la pluie.  Mais heureusement, ce ne fut qu’une accalmie de passage et il se remit à pleuvoir.  Mais quelques instants plus tard, la lumière naquit à nouveau et une petite épuisette en forme d’épée attrapa une écrevisse et la tracta à la surface, inexorablement.  Celle-ci beugla jusqu’à le dernière goutte en terrifiant le reste de la colonie d’écrevisses.  Puis, le calme, angoissant !  Tout le monde se dévisageait droit dans les pinces, la peur au bout des cils.  Et soudain, la pluie s’arrêta de nouveau et une épuisette descendit.  Elle était surmontée d’un panneau qui invitait les poissons à venir s’y reposer en paix.  Mais les écrevisses n’étaient pas dupes !  Elles n’étaient pas des poissons et le pauvre César avait été emporté il y a quelques minutes à peine dans la même accalmie.  Comme par dépit, après déjà de longues minutes d’immobilisme, elle remonta à la surface, vide.  Les écrevisses se croyaient enfin sorties d’affaire quand la pluie revint.  Mais bien trop tôt, elle re-disparu et une épuisette XXL pour la pêche en mer pourfendit la surface et faucha tout sur son passage.  On raconte que, après cet ultime passage meurtrier, on ne revit plus jamais cette mystérieuse lumière, laissant les survivants en paix sous la pluie.

     Béranger. 




Archimandrite:

     C’est le stade le plus avancé de la mandrite, célèbre maladie qui touche une personne sur 8 milliard, juste au-dessus de la supermandrite. 
     Plante tropicale ayant gardé des caractéristiques originaires.  La forme de ses fleurs évoque une araignée.
     Ramification exceptionnellement développée de plantes vertes.
     Une maladie qui consiste à répéter tout le temps "moi je sais".
     Pierre très commune qui est formée par une pression très forte lors d’une éruption volcanique. 
     Inflammation de la partie supérieure des mandibules. 
     C’est toujours la même chose, il répète et re-répète sans arrêt, à s’en tordre la bouche.  Les maxillaires sont douloureux tellement il redit à n’en plus finir. 


Il y avait quelque chose dans l’air, quelque chose de bizarre, le parfum lourd d’une plante tropicale qui avait gardé des caractéristiques originaires et dont la forme des fleurs évoquaient une araignée.  La pluie qui tombait faisait reluire les ramifications exceptionnellement développées de cette plante qui poussait facilement sur l’archimandrite, pierre très commune formée par une pression très forte lors d’une éruption volcanique.  Jeannot, qui admirait cette archimandrite sous la pluie, entendit une voix rauque qui répétait « moi je sais » comme une maladie.  « Il a sûrement le stade le plus avancé de cette célèbre maladie qui ne touche qu’une personne sur 8 milliard, se dit Jeannot,  ça devait se trouver juste au-dessus de la supermandrite » pensa-t-il, convaincu que cette inflammation rare se trouvait dans la partie supérieure des mandibules.  « C’est toujours la même chose, pensa Jeannot, il répète et répète sans arrêt, à s’en tordre la bouche.  Les maxillaires sont douloureux tellement il redit à n’en plus finir »… la pluie non plus n’en finissait plus !

     Candy

 

Greubon :

     C’est un très vieux chardon qui ne fane jamais et domine toutes les autres plantes du haut de ses piquants et de son mépris.  
     Gros sac en plastique, cousu pour pouvoir faire pousser des plantes thérapeutiques dans une terre précieuse et riche
     Se dit de quelqu’un qui aime manger des grenouilles.  Ah que c’est bon de grogner.  Quand il n’est pas content, l’Alsacien grogne, c’est bien connu dans l’Est de la France, une expression typique qui veut tout dire.  
     Célèbre expression, souvent prononcée à la suite d’un échec cuisant.
     Se dit d’un aliment qui est très très bon.  
     Bonbon acidulé fabriqué pour dégouter les enfants des sucreries.  

 

Il y avait quelque chose dans l’air, quelque chose de bizarre, l’alsacien greubonnait toujours, cette fois à cause de la pluie, pourtant il aimait manger les grenouilles.  Il avait l’habitude de les capturer dans de gros sacs plastiques initialement prévus pour faire pousser des plantes thérapeutiques .  Certains mettaient des chardons d’eau dans ces sacs, de très vieux chardons qui, dans les champs, dominaient toutes les autres fleurs, surtout au pays Vermeille, là d’où ils venaient.  A certains endroits, il ne poussait que ça, une vraie invasion !  C’était un échec cuisant pour les botanistes de n’avoir pu endiguer cette prolifération.  Alors souvent, ils prononçaient cette expression magique issue à l’origine pour parler d’un aliment qui n’était pas très bon.  Rien n’était bon au pays de Vermailles.  Là-bas, ils n’aiment pas les enfants et ils fabriquaient des bonbons acidulés pour les dégouter des sucreries.  Tout était toujours mouillé et pourtant il ne pleuvait pas.  C’était étrange, une bizarrerie typique de cette île que l’on pensait paradisiaque, l’île des Vermeilles.
     Cécile



Manécanterie :

     Chanter avec ses mains.  Par exemple, il a manicanté toute la soirée en mangeant des canapés.
     C’est bien faire des manières pour rien ! surtout chez les ados avec leurs messes basses en se tortillant de gauche à droite, pivotant sur eux-mêmes et balayant leurs cheveux d’un geste leste.
     Maladie qui pousse à vouloir quantifier les œuvres de Manet.  
     Nouvelle technique de manucure qui colore à la fois les ongles et la peau de toute la main de façon harmonieuse.  
     Méthode de travail du cuir utilisée dans la fabrication des sacs à main ou autres accessoires.  
     C'est une petite mezzanine que l’on ne trouve que dans les maisons rondes.  
     Mesure scientifique pour peser la bêtise des discours politiques.  


Il y avait quelque chose dans l’air, quelque chose de bizarre.  En effet, ce qu’il y avait de bizarre dans l’air, c’était ce fort taux d’humidité pour un mois de mai.  Pays bizarre où le printemps transforme tout en liquide.  C’était une véritable mécanterie !  Chanter avec ses mains devenait impossible tant l’air était épais.  Même les ados qui ont l’habitude de se tortiller de droite à gauche en pivotant sur eux-mêmes s’enfonçaient dans la boue.  Une vraie maladie atteignait chacun : vouloir quantifier les œuvres de Manet.  Certains métiers devenaient impraticables, comme la nouvelle technique de manucure qui colore à la fois les ongles et la peau de toute la main de façon harmonieuse.  Toute forme d’art devenait soluble dans l’eau !  Le travail du cuir, jusque-là réputé dans cette région, devenait obsolète.  Il n’y avait que Capucine qui avait sorti son épingle du jeu.  Petite chercheuse scientifique, qui depuis la mezzanine de sa maison ronde avait enfin trouvé le moyen de mesurer la bêtise des paroles des hommes politiques.

     Françoise F.


Mangoustan :

     Crustacé rare, vivant en profondeur dans les eaux de l’Afghanistan.  
     Mangue qui pousse uniquement en Ouzbékistan.  
     C’est bien sûr le petit de la mangouste, pas très joli le bébé !  Mais les parents n’étant pas bien beaux, leur descendance ne peut pas être terrible.  
     Désigne une mangoustine après un voyage dans le temps 
     Animal carnivore qui se nourrit uniquement de mangoustes
     Arbre tropical dans lequel habitent les mangoustes 
     Pays où ce que l’on mange n’a aucun goût.  Triste pays !  


Il y avait quelque chose dans l’air, quelque chose de bizarre. Ça se passait le 7ème jour, le jour où Dieu avait décidé du déluge.  La veille, il avait créé ce petit crustacé rare qui ne vit que dans les eaux profondes d’Afghanistan.  Mais il s’était un peu emmêlé les pinceaux car ce petit crustacé était censé se nourrir uniquement de cette espèce de mangue qui ne pousse qu’en Ouzbékistan.  Or, le jour d’avant, Dieu avait créé les pays et les frontières.  L’Afghanistan ce n’était pas l’Ouzbékistan et Dieu était condamné à voir sa dernière invention mourir de faim.  Il se vit dans l’obligation de chercher une solution à ce grand bazar qu’il avait lui-même introduit dans sa création.  Il eut l’idée de recourir aux services de petits bébés mangoustes, aussi moches que leurs parents, afin d’effectuer le trajet entre les deux pays, le dos chargés de mangues.  Mais la tâche était rendue difficile par les trombes d’eau qui tombaient du ciel.  En plus, en chemin, les troupeaux de bébés mangoustes risquaient de tomber sur des mangoustines carnivores, créatures ayant subit l’évolution quelques siècles plus tard et retombées au 6ème jour par les couloirs du temps.  Bref, Dieu était dans le pétrin avec cette créature sans queue ni tête !  Après une nuit de réflexion vaine, et Dieu n’est pas réputé pour sa patience, de colère, il lança le déluge sur sa terre et promulgua la fin de tous les mangoustans, qu’ils soient crustacés ou arbres à mangoustes.  Dans son 52ème commandement, il décréta que le mangoustan serait définitivement le pays où ce que l’on mange n’a aucun goût.  Triste pays où il pleut tout le temps !

     Françoise M.


Imidazole :

Est un médicament traitant les écoulements du nez, l’effet est rapide, il convient de ne pas faire plusieurs pulvérisations par jour mais une seule le matin, au levé.  
Nom d’une boisson à base d’amygdales d’animaux, souvent de mammifères de la famille des hominidés.  
Médicament de la famille des apramazole dont l’effet thérapeutique est d’imiter le mal, le transcender pour finalement le réduire 
Substance chimique permettant à certaines molécules de se transformer pour en imiter une autre.  
C’est le carburant du futur, pas encore inventé : un mélange bien osé de "imide" et de  "dazole" 
Produit domestique inventé pour donner du rose aux habits des chatons frileux.  
Substance utilisée en pharmacie pour fabriquer des suppositoires


Il y avait quelque chose dans l’air, quelque chose de bizarre.  Comme une odeur chimique qui permettait à des molécules de se transformer en autre chose.  Je pensais que c’était cette pluie battante qui durait depuis trois semaines et révélait ce drôle de fumet.  Mais c’était en fait l’arrière-gout de mes suppositoires qui me revenait en bouche.  Voilà six mois déjà que j’avais emménagé dans ce pays bizarre et le soleil peinait à percer les nuages.  J’étais arrivée ici car j’avais trouvé un nouveau job au laboratoire pharmaceutique afin de travailler sur la mise au point d’un médicament dont l’effet thérapeutique était d’imiter le mal, le transcender pour finalement le réduire.  Son effet secondaire, si l’on faisait plusieurs pulvérisations par jour (au lieu d’une unique prise) était de donner du rose aux habites des chatons frileux.  Et ça, on préférait le garder secret !!  Ici, les véhicules avaient toujours fonctionné avec du carburant futuriste, mélange bien dosé d’imide et de dazole, utilisé également dans les pathologies nasales (principalement le « rhume du pays bizarre »).  L’eau de pluie était autrefois récoltée pour fabriquer une boisson à base d’amygdales d’animaux, souvent des mammifères de la famille des hominidés, servant à baptiser les nouveau-nés.  Quelle drôle d’idée !!  C’était peut-être ce breuvage qui flottait dans l’air, qui sait…

     Lucie



3ème jeu : - En faisant tourner les feuilles, on remplit le tableau des choses qui nous paraissent bizarres.

-     Dans la médiathèque, chacun choisi un document dont on pourrait dire que c’est un choix bizarre le concernant.

-     Au milieu d’une feuille vierge, on écrit le titre de ce document et on passe la feuille au 2ème voisin de droite.

-     En bas de la feuille reçue, on écrit la dernière phrase du document et on la passe au voisin de droite

-     Au-dessus de la feuille reçue, on écrit la 1ère phrase de la 4ème de couverture.

Et on écrit en insérant dans notre texte les mots du tableau des bizarreries.




Il officia pendant plus de 40 ans sur la place du village en qualité de boucher, que dis-je, docteur es boucherie !  Il avait toujours voulu être banquier.  Son père était professeur à l’université et étudiait la bizarrerie humaine.  Ceci l’amena, entres autres, à se spécialiser sur les Cathares et notamment sur l’histoire incroyable du Diable et le Cathare de Vasco.  Tous les ans, la famille voyageait.  Lorsqu’il eut 14 ans, ils allèrent en Chine qui était à l’époque un pays très pauvre.  Là-bas, il découvrit un peuple qui se délectait de plats à base d’insectes grillés.  Il revint en France décidé à faire connaitre ces plats à ses camarades.  Il alla au sommet du Sacré-Cœur et cueilli quelques feuilles de vigne et en enroba des insectes qu’il avait lui-même grillés.  Ce n’était que des fourmis mais le goût était bon.  Sa nouvelle vocation était née et, de fil en aiguille, il devint boucher des insectes.  Quand il revit ses camarades quelques années plus tard, l’un d’entre eux lui dit : « une carrière tout à fait originale ! »  Ce à quoi il répondit : « je te le fais pas dire ! »
     Annie





Opéras comiques ou concertos éblouissants, sérénades légères ou messes solennelles,  le toit d’une centrale nucléaire convient parfaitement à tout cela, venez faire vos événements chez nous !  Vous serez accueillis par un pétrochimalier.  Et si vous devenez président de la république, il portera même une culotte de peau tyrolienne pour honorer votre fonction.  Pour le repas, on vous servira notre meilleur plat intitulé « Le Grand A », une pizza aux pâtes et aux pommes de terre.  Notre centrale est tellement sûre que nous avons installé un centre commercial dans l’enceinte de confinement.  Vous pourrez donc finir la journée en faisant du shopping.  Pour nous trouver, c’est bien simple : après la décharge, tournez à gauche sur le Chemin de Montségur.
     Béranger


une feuille égarée, mais il y avait parmi les mots à placer: pizza bizarre, chef de l'état, boléro, derrière le pot d’échappement d'une voiture.

Les hypermarchés sont une spécialité bien française et pourtant ces temples de la consommation qui dévorent le cœur des villes restent méconnus, c’est comme si on avait créé exprès des objets de destruction massive.  Par exemple, la pizza bizarre composée uniquement d’ingrédients inconnus encourage des achats soi-disant spontanés  mais qui en réalité sont les décrets du chef de l’état, ce superman, cet homme en boléro, cet homme d’acier qui se cache dans les gorgeries de l’Alcazarerie des idées reçues, sans questionner le système financier néo-libéral de Reagan.  Cet homme qui devrait savoir que rester assis derrière le pot d’échappement de la voiture capitaliste ne peut plus représenter les meilleures bases existentielles  mais bien les émotions négatives.
     Candy





Un grand tumulte agite Carcassonne.  Evidemment, personne n’avait encore vu une sirène dans les remparts.  Elle était belle et faisait sensation sous l’eau qui s’était accumulée au centre de la place pavée, une vasque construite en pierre qui n’avait encore jamais retenu une telle créature.  Mais le soir tombait.  Les touristes partis, tout le personnel -guides, interprètes, hôtesses- fatigué, décida de prendre le bouillon de onze heures.  C’était à leurs yeux, la possibilité de vivre heureux, psychologie du bonheur qu’à cet instant ils savouraient.  La petite dernière arrivée, une jeune hôtesse d’accueil arrivée de Bizarland (malheureusement on ne sait pas où c’est et elle n’a pas voulu nous le dire) était vêtue en ce mercredi d’avril d’un pantacourt à queue de pie, elle semblait vouloir ressembler à Barbie avec ses lèvres ultra pommadées de rouge.  Ca ne faisait que trois jours qu’elle était avec nous et nous pensions qu’elle venait de Lille-Lesquin.
     Cécile





Rejoins Superman !  l’homme d’acier. 
Oui, c’est bien à toi que je m’adresse, toi le politicien véreux.  Mets-toi enfin au service des humains et de la planète que nous habitons.  Oublie ton ambition de tous nous faire devenir idiots.
Je découvre les chiffres : tes seules propositions pour le moment sont au nombre de trois :

-         Nous envoyer sur Mars en vacances alors que notre planète est la plus belle

-         Nous faire manger des insectes sur le pouce, quotidiennement

-         Nous tricoter des cache-nez pour couvrir nos pieds.

Alors, évite la prochaine fois d’imprimer en Chine ton programme !

     Françoise F.




Nous avons parfois du mal à nous sentir heureux, surtout quand il pleut sans arrêt.  On essaye de se trouver des occupations pour tuer l’ennui, pour faire venir sur nous une impression de soleil.  Pour certains, trier les poussins mâles et femelles peut être d’une grande consolation face au vide de l’existence.  Les mâles à droite, les femelles à gauche et on se sent utile.  D’autres trouverons le même contentement dans le tri des huitres, plus minutieux encore.  Certains vont chercher leur plaisir dans des occupations qui paraissent plus élevées.  Ils embarquent alors dans d’immenses bateaux de croisière où ils espèrent rencontrer Mozart, le prodige musical.  Ou alors, ils se livrent à la danse, occupation stimulante qu’ils pratiquent souvent à la lueur des chandelles dans d’étranges tenues gothiques.  Ils se prennent pour les rois du monde, leur égo et leur développement personnel atteignent des sommets de béatitude.  Mais plus on monte et plus la chute est rude.  Un jour ou l’autre, ils se retrouveront bizarrement dans leur cuisine à chercher à nouveau quelques occupations pour tuer le temps, quelques poussins à trier.  Car si à chaque poussin son vendredi, à chaque cochon son samedi !
     Françoise M.




1, 2, 3… découvre les chiffres avec tes doigts !  Avec ça, tu pourras travailler plus pour gagner plus !!  Super !!  Pourquoi pas devenir bizarologue ?  Tu organises ton temps comme tu veux.  Tu travailles sur les choses et les événements bizarres qui deviennent donc… mais bizarres !  Au moins tu n’as pas à bosser comme cochon et fils, près d’une décharge en Syrie.  Plus sérieusement, préfère un métier que tu aimes, au moins au temps qu’une bonne plâtrée de cornouillacées !  Où tu peux t’épanouir sans que le temps te semble long, où tu peux comme tu veux te vêtir, même de tes mules à pompon !  Mais avant toute chose, souviens-toi bien que « le pot de terre n’est pas venu à bout du pot de fer… »
     Lucie
 


 


1 commentaire:

  1. TOUJOURS AUSSI FOISONNANT CE TRAVAIL OU PLUTÔT JEU ET QUAND ON CONNAIT LES ACTEURS TOUS SI DIFFÉRENTS C'EST BIZARRE QUE ÇA COLLE SI BIEN !!!
    ODILE

    RépondreSupprimer