Romans,
essais, poésie, théâtre, BD,…
Russell
BANKS Le livre de la Jamaïque
(1991)
Un
universitaire américain, la trentaine et naïf, essaye d’écrire des romans. Il se retrouve en Jamaïque dans un milieu
très composite. Il y vit des aventures extraordinaires et contradictoires. Il prend parti pour les Marrons en les
idéalisant…plus dure sera la dégringolade face à la réalité. Un roman très dense avec un sens de la
lecture géographique et historique très intéressant.
Hubert
André
BRINK Un acte de terreur
(1991)
Trois
jeunes commettent un attentat à l’encontre d’un état violent. Attentat raté
mais s’en suit quand même une course poursuite.
Un récit construit au travers du point de vue des différents
personnages. Un extraordinaire panel de
toute la société Sud-Africaine. Un roman
de 750 pages qu’on le lâche pas ! Alice
Charles
DARWIN L’origine des Espèces et la
sélection naturelle (1859)
Fantastiquement
documenté et imaginé, quand on pense que ça date d’avant les découvertes sur la
génétique ! Darwin avait fabuleusement tout pressenti. Superbement écrit.
Une
lecture qui s’est poursuivie par Essai sur le principe
de population de Thomas
MALTHUS
(1798)
qui donne une description remarquable de la société de son époque.
Olivier D.
André
JUILLARD et Yves SENTE Blake et
Mortimer, T., Le testament de William S. (2016)
Deux
auteurs qui marchent parfaitement dans les pas d’Edgar P. Jacobs, pour la
forme… mais pour le fond !!! Ils abordent la question du genre, ce qui
n’est pas fréquent dans la BD belge classique ! Une BD qui dévoile un Shakespeare bisexuel
vivant en trio dans un château à Venise.
Assez formidable !
Hubert
Paul
LYNCH Un ciel rouge, le
matin (2014)
Une
histoire très dure sur l’Irlande du XIXème. Un homme doit fuir et tout quitter.
Violence des relations humaines, violences économiques et politiques. Mais une poésie magnifique et une écriture
très belle qui rend le récit limpide malgré le tragique. Un premier roman superbe, dur mais avec une
profonde humanité. Evelyne
Andreï
MAKINE La musique d’une vie
(2001)
L’URSS
avant, pendant et après la seconde guerre mondiale. Un jeune homme, passionné de musique,
perd son identité et en adopte une autre pour survivre à la guerre. Mais la musique va le rattraper et lui rendre
une identité. Il retrouve sa respiration… malgré la privation de
liberté. Une écriture magnifique, un
roman qui se lit comme une partition. Françoise F.
Laurent
MAUVIGNIER Une légère blessure
(2016)
Une
dame de la haute, désireuse que tout soit parfait, engage une jeune fille
silencieuse à son service. Elle va lui
vider le sac de son histoire intime et révéler une « légère
blessure ». Une sorte de monologue
à deux pour un texte théâtral magnifiquement écrit.
Odile
Des
Hommes (2009)
La
guerre d’Algérie vécue par un paysan un peu benêt. Des descriptions insupportables d’abominations
réalisées par les uns et les autres.
Mais aussi des paysages kabyles magnifiques ! Une écriture originale et très forte, sans
fioritures, « le non-dit peut vociférer » ! Un roman
époustouflant et une prospection sur un auteur à poursuivre.
Marie-Noëlle
Léonora
MIANO Crépuscule du tourment
(2016)
Une
auteure d’origine camerounaise. Quatre
femmes écrivent au même homme et vident leur sac. Il est très lourd ; les histoires de
l’Afrique, l’esclavage, l’immigration… Chaque personnalité donne une couleur
différente à l’écriture, une écriture à plein débit. Un très bon roman !
Françoise F.
Thierry
PAQUOT Lettres à Thomas More sur son
utopie (et celles qui nous manquent) (2016)
Cinq
lettres qui permettent aux lecteurs de découvrir Thomas More et son
Utopia. Mais aussi les Utopies du
XIXème, leurs particularités et ressemblances.
Un questionnement sur l’éducation, les notions de travail et de loisir,
les guerres de religion,… et toujours avec le regard de l’historien qui amène
la nécessaire mise en perspective. Un
livre qui
permet de faire le point sur un concept d’avenir : l’utopie ! Un essai passionnant.
Françoise M.
Fernando
PESSOA Ode maritime
(1915, éd. Française 2009)
Une
longue poésie en prose d’un homme face à la mer. Vagues intérieures, humeurs vagabondes. Un très bel hommage à la mer. Un livre très beau et très fort.
Odile
Pascal
PICQ Premiers Hommes
(2016)
Un
paléontologue à la recherche de l’ancêtre commun des hommes et des singes. Un regard qui prend le contre-pied de l’idée
qui voudrait que l’évolution vient du bas pour aboutir à
l’Homme. Des évolutions d’espèce
intimement liées aux évolutions du climat.
Et une évolution aussi dans la façon de concevoir l’évolution elle-même, "notre passé
a évolué" ! Beaucoup de réflexions
entre anthropoïde et androïde. Un livre
fascinant ! Serge
Pascal
RAMBERT Lac
(2015)
La
réponse à la demande d’un metteur en scène qui souhaitait un texte sur mesure
pour sa troupe. Il a dû le regretter
car, au départ de la pièce, le metteur en scène est retrouvé mort… s’en suivent
16 monologues, un par acteur. Un message engagé pour une pièce très dure et très forte. Mais un vrai plaisir à incarner un de ces 16
personnages. Stéphanie
Boualem
SANSAL Gouverner au nom d’Allah. Islamisation
et soif de pouvoir dans le monde arabe. (2013)
La
dissection de tout ce que peut être l’islam ; une religion sans chef, une
amplitude d’interprétations du Coran,…
et un dangereux mélange du religieux et du politique. Le désarroi de
l’Occident et des intellectuels. Une réflexion très intéressante.
Annie
Sylvain
TESSON Chemins noirs
(2016)
Une
traversée de la France à pied, en empruntant uniquement des chemins absents des
cartes. Des rencontres et un cheminement
intérieur. Une belle façon qu’a choisie l’auteur pour retrouver sa vie après un
accident qui aurait dû lui coûter l’usage des jambes. Un livre plein d’espoir !
Hélène
Jean
TEULE Comme une respiration
(2016)
De
petites histoires qui permettent de respirer.
Parfait, même si l’inspiration de Jean Teulé est différente de celle de
ses romans. Un recueil de nouvelles qui
fait beaucoup de bien ! Margot
Annie a lu S’appartenir,
roman graphique de Karim
MISKE
et
Antoine SILVESTRI. Elle confirme tout le bien
et l’intérêt qui avaient été soulignés lors de l’apéro précédent. Une mise en dessins et un texte remarquables pour une réflexion sur les identités
multiples.
Pour
conclure sur une note plus joyeuse, Stéphanie clame tout son amour à Raymond DEVOS.
Une
œuvre poétique où tout est dedans !
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