Et non, tout n’a pas forcément changé, et pas que le matin !
Chacun écrit sur un petit papier la première chose qu’il
voit en ouvrant les yeux dans son lit, le matin.
Le papier est offert à son 2ème
voisin de gauche. La chose écrite va remplacer le mot « tout »
On choisit parmi une large sélection de moments de la
journée, et on réécrit « tiens, ...... a changé ...… ».
En voici 5 exemples :
Tiens, le
plafond blanc a changé durant l’apéro !
Il a pris de drôles de couleurs.
Je ne saurais dire si j’ai trop secoué ma bière ou si cette boisson m’a
trop perturbé l’esprit. Il me semble
entrapercevoir une nouvelle tache… je ne suis pas sûr, serais-je maladroit à ce
point ?
Une chose
est certaine, le plafond blanc a changé...
Béranger
Tiens, ma
tasse de café a changé aux douze coups de minuit ! Elle s’est transformée en café glacé sous le
regard du croissant de lune qui éclairait le ciel étoilé d’un trait
aiguisé. Je suis allée chercher mes
mitaines et mon bonnet de laine, mais lorsque j’ai saisi la tasse pour tenter
de boire, le givre collait à la soucoupe.
« Il te faut donner un gage à la lune » me dit une voix
craquelante venue de nulle part. Je
frissonnai et me mis à trembler.
« Puis-je atteindre l’heure du lever et lui envoyer un rayon de
soleil ? » demandais-je pleine
d’espoir. « Non, car pour attendre
l’heure du lever, il faut se coucher et tu devras danser toute la nuit pendant
les fêtes de Belcaire » rétorqua la voix ricanante.
Catherine
Tiens, le
ciel a changé à l’heure de fermer les poules ! Il a tellement changé que les poules n’ont
pas voulu monter sur leurs perchoirs. Le
soleil avait décidé de ne pas descendre, un refus total d’aller se
coucher. Alors forcément, quand la lune
est arrivée, elle a été bien gênée de trouver le soleil qui bombait le torse,
brillant de mille feux. Elle a rougit
à n’en plus finir. Et je ne vous parle
pas des étoiles ! Quel
patacaisse !
Françoise
Tiens, le
mur de la grange a changé au couché du soleil ! De gris foncé il est passé au doré. De tout fissuré il est passé à l’unifié. C’est fou ce que les rayons du soleil peuvent
apporter ! Cette douce lumière caressant la pierre et ses reflets mordorés m’ont apaisée. Moi qui ai du mal à m’endormir, j’ai laissé
mon esprit se reposer pour regarder.
Juste regarder. Ne pensant plus à
rien, je suis tombée alors le cœur léger dans les bras de Morphée.
Lucie
Tiens,
l’oreiller a changé à l’heure du goûter !
Il s’y trouve soudain des aspérités, une autre odeur, moins de moelleux
et même un peu de gras. Bien sûr, j’ai
décidé aujourd’hui de goûter au lit.
Alors, miettes de pain dans les coins et sur mes joues, taches de
confiture d’abricot et de beurre fondu, odeur de café ! Pas désagréable finalement ! Mais je vais quand-même changer la taie ce
soir avant de me coucher.
Marie-Jo
Quitte à changer, changeons les choses à fonds !
On écrit en commun, chacun exprimant LA chose (objet, animal
nourriture,… le critère est qu’elle soit matérielle) qu’il n’aime pas.
En s’inspirant de Charles Fourier, on va créer des
anti-choses et en expliquer l’usage.
L’anti-fleur de douche :
Le pollen de l’anti fleur de
douche adoucira la peau car il se répandra au contact de l’eau. Marie-Jo
L’anti-glu :
L’anti-glu permettra aux
anti-araignées de ne plus capturer d’insectes et donc de les laisser
tranquille. Marie-Jo
L’anti-glu
est une colle en poudre micronisée. Lucie
L’anti-vol de pigeons :
L’anti-vol de pigeons attrapera
systématiquement les doigts de tous les voleurs de vélo. Marie-Jo
S’utilise
au 14 juillet quand les pigeons restent au sol pour laisser la place au pas de
l’oie. Françoise
L’anti-vol
de pigeon vous permettra de marcher les orteils à l’air en toute sécurité. Lucie
L’anti-ver de terre :
L’anti-ver de terre aura la
capacité de se sortir d’un hameçon même avec un ardillon devant le nez du
pêcheur. Marie-Jo
L’anti-ver
de terre, cylindrique, souple et malléable est un crochet pratique pour exposer
saucisses, saucissons et autres cochonnailles chez tous les bons
charcutiers. Catherine
L’anti
ver de terre s’accoquine avec l’anti-araignée à laquelle il tient lieu de
pattes. Françoise
L’anti-ver
de terre nous guidera dans les profondeurs de la terre. Nous pourrons y découvrir les splendeurs cachées
sous nos pieds. Jean-Marie
L’anti-ver
de terre est un ver de terre volant. Il
possède deux paires d’ailes et chasse les petits oiseaux pour venger ses
congénères troglodytes. Béranger
L’anti-danse des poussières :
L’anti-danse des poussières
mettra au chômage toutes les femmes de ménage. Marie-Jo
L’anti-danse
des poussières pour que vous puissiez danser sans éternuer. Lucie
L’anti-fourrure :
L’anti-fourrure perdra tous ses
poils et deviendra imberbe si c’est un humain et glabre si c’est une
plante. Marie-Jo
L’anti-fourrure
se porte à l’intérieur du corps pour avoir chaud aux entrailles. Elle s’avale avec une bonne rasade
d’anti-purée. Françoise
L’anti-purée de pommes de terre :
L’anti-purée de pommes de terre
est un mortier qui permet la construction de bâtisses solides et bien isolées
qui résistent aux différentiels de température et notamment aux fortes chaleurs
causées par le réchauffement climatique.
Catherine
L’anti-purée
de patates est une purée d’anti-patates !
Elle permet de produire de l’énergie pure car quand elle est en contact
avec de la purée de patates, les deux purées se désintègrent en une marmelade
de photons qui est la forme d’énergie la plus pure. Béranger
L’anti-purée
se répandra dans les maisons pour vieux.
Dès qu’elle rencontre une surface dure (chicot, bout de gencive),
l’anti-purée créé des morceaux pour mettre du baume au cœur du vieux qui
retrouve sa jeunesse en mâchant. Françoise
L’anti-araignée :
L’anti-araignée ne possède pas de
pattes et elle se trouve toujours au niveau du sol. Elle doit rouler sur elle-même pour se
mouvoir. Aussi, cette rotation pourrait
être convertie en électricité… enfin une utilité pour cette
chose ! Béranger
L’anti-araignée,
sans pattes, sans poils et sans yeux, elle frise l’immatérialité. Elle plait aux arachnophobes. Françoise
L’anti-fer à repasser :
L’anti-fer à repasser un outil
pour chiffonner les vêtements de vos pires ennemis. Lucie
L’anti-fer
à repasser est encore plus vicieux que son cousin, le fer à repasser. Il s’utilise quand les vêtements sont portés,
sur l’homme tout habillé. Il ressemble
alors un peu au coiffeur quand il vous dit « ça va l’eau, ce n’est pas
trop chaud ? » Mais avec
l’anti-fer à repasser c’est toujours trop chaud. Françoise
L’anti-avion :
L’anti-avion est un petit boîtier
permettant de se téléporter. Lucie
L’anti-avion
sert de salle de classe ou encore de salle de congrès sur tous les parkings
d’aéroport dans les zones périphériques urbaines. Cela permet non seulement une réduction
drastique de la pollution atmosphérique mais aussi d’ouvrir à la culture les
enfants des milieux urbains ne pouvant pas se déplacer, les engins à moteur
étant proscrits depuis les années 2080.
Catherine
L’anti-avion
nous emmènera sur les flots de l’Océan où nous libérerons l’anti-vol des
pigeons. Jean-Marie
L’anti-avion
sera solaire, je crois qu’il existe déjà d’ailleurs. Marie-Jo
L’anti-jus de tomate crue :
L’anti-jus de tomate crue,
matière gélatineuse et garnie de pépins, est un très bon exfoliant corporel qui
non seulement adoucit la peau mais soigne l’acné. Catherine
Maintenant, écrivons : -Avec un incipit commun, une phrase relevée
au hasard sur une affiche
Une brochette personnelle de 10 mots d’origine
étrangères, les mots étant désembrochés au fur et à mesure de l’écriture
-
Une photo commune tirée au hasard dans un magazine GEO
qui va situer l’action
-
Placer des anti-choses créées au jeu précédent.
La
musique était l’ingrédient principal de la fête, surtout au Caire où la fête
est omniprésente en été. Au fil et à
mesure des rues, un graffiti culturel nous est proposé. Le massage cérébral des épices dans le café
est omniprésent. Telle la gazelle, les
bâtiments offrent une alternance entre briques et béton. De ça et là, on entend des guitares qui
ruminent les humeurs de leurs propriétaires.
N’espérez
pas trouver de l’alcool dans les bistros, on ne sert que du thé et des jus de
fruit avec parfois, pour les chanceux, des anti-araignées en tapas.
Dans les
rues, de gros mammouths de paille circulent sans crier gare. Les touristes russes, dans les hôtels
fortunés, savourent des cocktails de vodka en attendant que l’on daigne les
emmener aux pyramides. Ils doivent
passer devant le sphinx, celui-ci fait d’ailleurs office de cravate au complexe
de Gizeh. Il ne faut pas trop asticoter
les chameaux, ils ne l’apprécient guère.
Tel des
vampires, les Chinois prennent des photos de tout et n’importe quoi, sans
réellement se soucier de la culture des autochtones qui se moquent d’eux par
derrière en les traitant de chameaux.
Béranger
La
musique était l’ingrédient principal de la fête. Les enfants de la ville proche, ramassis bétonné
de bâtisses délabrées, avaient été réunis dans un des anti-avions de l’aéroport
local pour la kermesse de fin d’année.
Le maitre, affublé d’une perruque, jouait de l’accordéon pendant que les
dames de la cantine battaient le cul des casseroles avec des cuillères en
bois. Le triangle, pendu à une cravate
accrochée à la porte, était régulièrement frappé par l’hôtesse de l’air
convertie en ATSEM. On servit une soupe
de vermicelles à chacun, vers de terre déshydratées cuit au court-bouillon et
source de protéines en ces temps de disette.
Les parents étaient chargés de les ramasser toutes les nuits, parcourant
les rues désertes de la ville en ruine, tels des vampires à la recherche des
dernières gouttes de sang. Du nombre de
vers de terre récoltés, dépendaient les notes des enfants ! Ils étaient aussi parfois utilisés dans la fabrication
d’un ersatz de chorizo afin de varier les menus. Une fois le bouillon consommé, le steward
passa dans les allées, demandant qui voulait un massage. Son gros ventre ballonné, ses cheveux
hirsutes et la grandeur de ses pieds dépassant allègrement le 48 fillette, lui
donnaient l’allure d’un mammouth en uniforme. L’un des enfants, mordu par son
voisin, poussa un cri de coyote. Deux
paparazzis, mobilisés pour l’occasion, se précipitèrent, flashs crépitants,
pour immortaliser l’événement qui ferait la une des journaux de Tristeville car
l’éditeur en chef les asticotait quotidiennement à l’affut de nouvelles
croustillantes.
Catherine
La
musique était l’ingrédient principal de la fête.
Après un
long périple, le vampire se retrouva dans une grande ville qui ressemblait à un
immense chantier. Il se faufilait au milieu
des immeubles quand apparu, au détour d’une rue, un coyote. Le coyote tenait un chorizo dans sa
gueule. Le vampire s’empara d’une
guitare accrochée à une branche d’arbre et fit chanter les cordes. « Espèce de fanfaron » lâcha le
coyote, puis il coupa son chorizo en deux et en donna la moitié au vampire qui
le dévora à pleines dents. Ils
s’éloignèrent quelques temps l’un de l’autre puis se retrouvèrent sur une des
nombreuses terrasses qui surplombaient la ville. A l’ombre d’une cuve à mazout, un mammouth
s’était endormi. Le vampire joua de la
guitare et le coyote entonna un air de tango.
Le mammouth se mit à danser. Un
paparazzi apparut au bout de la terrasse.
Les deux compères se jetèrent sur son appareil photo et l’asticotèrent
copieusement avant de reprendre la danse.
Evelyne
La
musique était l’ingrédient principal de la fête.
Pour
tout oublier, lors de cette grande fête, le défi est de s’emplir le corps au maximum
de vermicelles puis de se lancer dans la danse endiablée de
l’anti-poussière. Il faut faire très
vite pour atteindre la transe car, dès que la pleine lune apparait,
l’administrateur de la ville lance les Panzer pour faire place nette. Des hommes raides, en cravate, impitoyables,
jettent leurs chars sur les danseurs désarticulés. Une fois tombés, ces derniers quittent leur
corps dans un ultime massage avec la chaleur du béton armé, les âmes étant
prise en charge par des anti-vers de terre qui les emmènent au plus profond,
très loin sous la ville, près du cimetière des mammouths. Ces hommes, femmes et enfants, qui ont connus
une vie misérable, se retrouvent alors pour un second souffle.
Les corps
démantibulés, restés dans la ville, sont ramassés par les hommes
encravatés. Ils les asticotent pour les
transformer en poudre qui ira nourrir les dictateurs jusqu’à l’année prochaine.
Les plus
téméraires des habitants de la ville laissent un minuscule graffiti sur un mur,
à la mémoire des âmes parties sous terre, vampirisées par trop de
tristesse. Un accord de guitare, monté
des entrailles de la ville, adoucit parfois la fin de la fête. Les survivants finissent la nuit au bistro en
attendant que revienne la musique annonçant la prochaine grande fête.
Françoise
La
musique était l’ingrédient principal de la fête.
C’était
une ville bien trop sèche pour que l’on eut l’idée loufoque d’y boire à un café
une vodka glacée. Mais le glaçon
manquant faisait gling gling du côté
des xylophènes endogènes. L’on y
recherchait dans ses improbables ruelles autant l’ombre que le son perdu d’une
guitare à l’œil noir brillant, presqu’andalou.
L’on n’y
vendait guère de gazelles et pourtant, elles y étaient intensément recherchées,
que dis-je, chassées à outrance par la fine fleur masculine de ces lieux
éméchés. A quoi donc les cris épars
des gazelles poursuivies concurrençaient facilement ceux des meilleurs
chanteurs d’opéra. Il y avait cependant,
de ci de là, au coin d’une rue sombre, à la refondation d’un immeuble crasseux
à moitié détruit, aux tréfonds d’une alcôve inconnue que l’on repérait parfaitement
à l’odeur de menthe et d’absinthe, le bourdonnement sourd mais mélodieux des
habitués de ces bistros. Cela pouvait
bien redonner quelques leçons de musique volante au bourdon de Rimski-Korsakov,
au cas où il se serait abîmé par-là, car les cœurs débordaient vraiment des
verres et les verres aidaient de tout cœur tous les cœurs à chanter en chœur.
Cependant,
comme dans tout bon orchestre il est nécessaire d’envisager de bonnes sonorités
un peu à part, un piano crapaud déversait dans une arrière-cour ses fausses
notes aux coyotes gueulant.
Les
vermicelles qui séchaient tendus sur des fils entre les fenêtres de part et
d’autre des tristes ruelles, étaient pincés par des enfants affamés qui y
déambulaient comme de graciles funambules pour assouvir leur faim. Chaque fois que l’un d’eux était décroché, il
sonnait plus divinement que la corde d’une harpe, d’une cithare, d’un
luth. Et comme des centaines d’enfants
affamés décrochaient de concert les vermicelles des fils à linge, c’était là un
divin concert des plus harmonieux qui pouvait rendre un côté plus que
sympathique, presqu’ésotérique, aux oreilles d’un compositeur qui se serait
égaré dans cette ville. Des vampires
poussaient des cris d’orfraies, sans doute jouaient-ils le rôle de Dracula.
Sur la
place du marché il y avait tous les jours des démonstrations de tango entre les
marchands et leurs dromadaires. Les
graffitis étirés sur les murs servaient à tous de partition, c’était fort
étonnant dans cette dodécaphonie qu’il puisse y avoir cet élément
organisé. Aussi, les touristes mélomanes
du monde entier se plaisait-ils à y venir s’y asticoter les oreilles. Mais la musique, comme la fête, y était
triste, tristement empalée sur les fers en béton armé qui coiffaient tous les
bâtiments éternellement inachevés.
Jean-François
La
musique était l’ingrédient principal de la fête.
Dans
cette grande ville ensoleillée et diverse, le mazout est peu utilisé. Peut-être encore dans les vieilles guimbardes
d’anti-avions du 21ème siècle, mais une rareté. Les magasins Mammouth avaient fermé faute de clients. Les petits commerces revivaient très
bien. En périphérie, les gazelles
s’approchaient sans crainte pour boire aux ruisseaux. Dans les ruelles étroites, des anti-fleurs de
douche continuaient à être utiles pour les salons de massage, très
recherchés. Dans le quartier Est, des
Espagnols (ou Argentins ?) dansaient en cachette le tango des années
folles. Et les coyotes hurlaient la nuit
en écoutant cette musique du diable.
Dans le centre-ville, les paparazzis cherchaient désespérément les
vedettes parties pour d’autres cieux.
Les gens du peuple, en buvant leur soupe aux vermicelles, s’en fichaient
comme de l’an 40. Les beaux habits et
les cravates n’étaient pas pour eux. Les
vampires pouvaient venir la nuit leur sucer le sang.
Jean-Marie
La
musique était l’ingrédient principal de la fête. Vous ajoutez à cela un bol de vermicelles et
c’était la super fête !
Un
jardin bien tondu, des cotillons accrochés dans les arbres de branches en
branches, tel un anti-vers de terre, des rires d’enfants, de la musique et
beaucoup d’amour. Nous voilà à danser
tels des mammouths munis d’anti-danse des poussières. Non mais quelle poilade ! Sans cet outil, nous serions, je pense,
tombés dans l’ambiance métropole surpeuplée, pauvre et sale, où il faut s’asticoter
pour trouver un coin d’herbe non bétonné.
Que nenni, nous sommes là pour nous A-M-U-S-E-R ! Roberta la voisine est de la partie. Elle a insisté pour animer un atelier vampire
avec la marmaille. Fausses canines, sacs
poubelle, anti-jus de tomate crue et maquillage pour enfant, elle a tout prévu. Il faut dire qu’elle a follement réussi son
pari : les enfants sont terrifiants !
Elle a trouvé toutes ces idées dans le magazine « paparazzi »
m’a-t-elle dit. Pour les adultes, autres
types d’animations… les massages !
Au bord de la piscine, un damoiseau nous dévoile ses talents à l’aide
d’une anti-fleur de douche. Fini la
cellulite parait-il ! Encore un qui
a un peu trop trainé au bistro… autant dire que le sang de coyote enlève les
vergetures !
Les
animaux aussi font la fête, surtout Mazout qui saute partout et joue à la
baballe jusqu’à ce que, empli d’enthousiasme, il dérape et tombe dans la
piscine. Vite, prenons l’anti-avion pour
le sortir de là !
Que
d’émotions… ! Enfin, n’oublions pas
la musique, reine de la fête. Manu a
sorti la guitare, Gégé le tamtam et tous nos plus belles voix pour faire
résonner les notes, les timbres et le rythme de nos envies à l’unisson,
ensemble dans un coin de verdure.
Lucie
La
musique était l’ingrédient principal de la fête et le tango la danse choisie
pour l’occasion. Dans cette ville habituellement
bruyante, remplie de voitures qui crachent leur gaz carbonique, d’immeubles
tels des clapiers à êtres humains. Il
s’agissait de créer une anti-ville où les anti-araignées à photons côtoieraient
les anti-vers de terre libérés de leurs hameçons. On mangerait tous de la soupe de vermicelles
à la place de l’anti-purée infâme de l’ancienne ville. On aurait le droit de faire des graffitis
partout, à l’aide d’anti-fleur de douche.
Les hommes porteraient des cravates anti-fer à repasser, toutes fripées,
et ça serait à la mode. On pourrait
asticoter son voisin pour lui piquer son vélo sans avoir à craindre de coincer
ses doigts dans l’anti-vol de pigeon. On
pourrait tremper les vampires dans la vraie glu car l’anti-glu n’existerait
plus. Faire le fanfaron, rire, danser,
chanter, jouer de la guitare, dans la danse des poussières. S’enivrer, non plus de gaz carbonique, mais
d’anti-jus de tomate alcoolisé et du coup voir apparaitre des mammouths en même
temps que des éléphants roses.
Quelle
est belle notre nouvelle ville ! Il y a même Mahmoud qui a ouvert un
nouveau bistro !
Marie-Jo
La
musique était l’ingrédient principal de la fête.
L’avion
solaire survolait la ville. Il avait
pour mission de larguer des araignées sans pattes qui devraient tapisser la
piste de danse. Subitement, le vampire
tapi dans la salle de pilotage, tout rempli d’anti-fourrure, donna aux GPS
anti-pigeon l’ordre de dérouter l’appareil.
Il mâchonnait du chorizo, ce qui modifia le son de sa voix. L’araignée sans pattes comprit « bistro »
à la place de « plus-haut » et ordonna de ce fait d’ajouter du
mazout. L’anti-glu avait produit son
effet et liquéfia le produit qui se transforma en fanfaron de haut-vol,
appliquant des massages peu orthodoxes aux GPS désarticulés. Voyant les graffitis des murs de la ville,
l’avion comprit qu’il venait de repérer la ville en fête. De tous les cotés, les paparazzis étaient à
l’affut. Ils attendaient la nuée des
araignées sans pattes. Seuls les femmes
prévoyantes avaient revêtus leurs ponchos car, même sans pattes, elles les
détestaient et préféraient danser le tango sur le tapis vert de la pelouse du Foirail
de Belcaire.
Michèle
La
musique était l’ingrédient principal de la fête.
Nous
étions au printemps. L’air était déjà
chaud malgré un petit vent faisant l’effet d’un léger massage
rafraichissant. La ville était calme, à
l’ombre de la perruque épaisse et feuillue de ses grands arbres. Le soleil dansait un tango langoureux,
forcement langoureux, avec des nuages hauts dans le ciel. Il semblait les manger goulument tel un
vampire plutôt gentil.
Une flaque
de mazout avait provoqué un embouteillage dans la rue principale. Le bistro du coin offrait des
rafraichissements qui permettaient de patienter. Des jeunes-filles, se préparant pour le
rallye des gazelles, discutaient mécanique avec un garagiste annonçant ses
compétences « toutes marques ».
Il fallait renforcer la caisse de la voiture car peut-être
rencontreraient-elles des animaux sauvages dans le désert, chacals, coyotes et
autres serpents. Elles voulaient aussi
égayer l’aspect de leur 4X4 avec des graffitis flashis. Elles devaient asticoter sérieusement le
dessinateur qui voulait profiter de l’ambiance pour se faire une bonne
semaine. Le garagiste mit de la musique
de fête histoire de calmer les esprits et de mettre un petit air de fête dans
ce capharnaüm.
Thérèse
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