1er jeu : Tempête de mots -
tempête politique
Ce soir a lieu
le 1er débat télévisé du 1er tour des
présidentielles. Chacun écrit une
question à poser à l’ensemble des candidats.
Sur des papiers
de couleurs différentes, chacun écrit : le mot qui le réchauffe, 3 choses
que l’on trouve dans et/ou sur la mer, 1 mot de sa francophonie.
Les questions
politiques sont redistribuées, et après avoir subi une tempête dans l’essoreuse
à salade, les mots colorés sont tirés au sort.
Chacun doit
répondre à la question politique, en introduisant les 5 mots et après un
incipit (tiré de Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier)
Qu’allez-vous faire pour les
jeunes ?
L’avantage
des tempêtes, c’est qu’elles vous libèrent de tout souci. Contre les éléments déchaînés, il n’y a rien
à faire. Alors on ne fait rien. On s’en remet au destin.
C’est un
peu ce qui se passe actuellement dans le monde.
Partout des tempêtes se déchaînent.
Il y a des vagues d’immigration à cause des guerres et des changements
climatologiques. La déraison s’empare de
certains politiciens qui veulent se barricader derrière des murs.
Eh
ho ! Ne nous laissons pas emporter par ce tourbillon de fatalité.
Je
voudrais que les jeunes reprennent la barre, changent de course pour garder le
cap. C’est pourquoi j’entamerai ma
carrière présidentielle par un concours de voile auquel les jeunes
participeraient. Le voilier qui arrivera
en tête lancera une bouteille à la mer avec un message en plusieurs langues
pour le monde entier, dans lequel j’exposerai mon programme pour les
jeunes : prendre leur destin en main.
Anne
Comment allez-vous vous y prendre pour organiser les foules
de Chinois dans nos musées ?
L’avantage
des tempêtes, c’est qu’elles vous libèrent de tout souci. Contre les éléments déchaînés, il n’y a rien
à faire. Alors on ne fait rien. On s’en remet au destin.
Si le
destin nous impose d’organiser les foules de Chinois dans nos musées, et bien
nous assumerons cette tempête et ferons comme elle le fait.
Oufti ! Nous ouvrirons grand les portes et fenêtres
de nos musées et le vent fera la circulation des vagues de Chinois.
Oufti ! Le printemps mettra du sourire dans toutes
nos expositions nouvelles.
Oufti ! Le sel ajoutera son petit grain de surprise
sur tous nos murs.
Oufti ! L’étoile de mer prendra dans ses bras toute
l’énergie dont nous aurons besoin pour développer encore davantage la culture
de notre pays.
Françoise
F.
Comptez-vous interdire la consommation de coca-cola ?
L’avantage
des tempêtes, c’est qu’elles vous libèrent de tout souci. Contre les éléments déchaînés, il n’y a rien
à faire. Alors on ne fait rien. On s’en remet au destin.
Mais
quand la tempête se matérialise sous forme de bulles de coca-cola, alors
j’agis. Veut-on vraiment que notre pays
se transforme en une succursale de bars américains ? Je dis non !
Veut-on
que nos jeunes deviennent des épaves rotantes ? Je dis encore non !
Il faut
donner à la jeunesse le goût de consommer français. Je vais développer l’industrie du jus de
bigorneaux. Additionné d’eau gazeuse,
c’est fort bon ! Au moins, notre
jeunesse rotera français.
Et c’est
sans compter avec tous les débouchés que cette industrie peut entrainer. L’huile essentielle de bigorneau peut
parfaitement aromatiser la bière et ainsi garder sur notre territoire la
population belge qui pourrait être tentée de partir au-delà de nos frontières.
Frites,
steak de baleine, bière au bigorneau… voilà ma devise !
Françoise
M.
Quelle place pensez-vous donner au chocolat dans la vie sociale ?
L’avantage des tempêtes, c’est qu’elles vous libèrent de tout souci. Contre les éléments déchaînés, il n’y a rien
à faire. Alors on ne fait rien. On s’en remet au destin.
Il n’y a plus rien d’autre à faire que de hurler TINOUNINOUNI TINOUNINOUNI !! C’est l’appel des baleines. TINOUNINOUNI !! elles arrivent, deux, trois, dix ,
quinze autour du yacht. Elles tournent
autour et vous ramènent sans encombre jusqu’à l’entrée du port.
On vient vous accueillir, rassuré, le soleil revient. Il ne reste plus qu’à offrir à tout le monde
autour de vous un bon chocolat chaud pour remercier de l’aide et du soutien
qu’on vous témoigne.
Je vous proposerai d’ailleurs que, moi président, le chocolat chaud soit
gratuit et disponible 24h/24 dans tous les ports de France.
Isabelle
Quel est le livre qui a changé votre vie et qui changera la nôtre ?
L’avantage des tempêtes, c’est qu’elles vous libèrent de tout souci. Contre les éléments déchaînés, il n’y a rien
à faire. Alors on ne fait rien. On s’en remet au destin.
Mon destin, c’est de rester en pyjama, chez moi, à lire des livres. Des livres grandioses qui changent une vie.
Mais ce soir, telle une raie manta géante, je vais errer dans mon
appartement. Les jambes de mon pantalon
trop grand serviront de cache-poussière.
Devant le débat télévisé, je me sentirai comme une épave, accrochée au fond
par les coussins, les oreilles envahies par des algues aux relents
d’extrême-droite et de discours nationalisés. Ça pue ces algues-là ! Ça
empeste. Tout autant que mon pyjama.
La raie manta erre devant la télévision…
Margot
Est-ce que vous allez encourager l’énergie durable ?
L’avantage des tempêtes, c’est qu’elles vous libèrent de tout souci. Contre les éléments déchaînés, il n’y a rien
à faire. Alors on ne fait rien. On s’en remet au destin.
C’est précisément ce qu’a fait le dernier gouvernement, ne rien faire, s’en
remettre au destin. Je ne le remercierai
pas, non ! Concernant l’énergie
durable, par exemple, puisque vous posez la question, et bien, voici mon
programme. Sans trop dépenser, si ce
n’est de l’énergie justement : sport intensif obligatoire pour tout le
monde, ça c’est une énergie durable !!
Macarel de macarel !!
Plutôt que de se prélasser comme des baleines, en mangeant des algues
récoltées directement dans la mer au milieu des sacs plastiques… épaves en
attendant le versement de son RSA ou de ses ASSEDIC.
Marie-Jo
Quelle sera votre première action une fois que vous serez élu(e) ?
L’avantage des tempêtes, c’est qu’elles vous libèrent de tout souci. Contre les éléments déchaînés, il n’y a rien
à faire. Alors on ne fait rien. On s’en remet au destin, et au four.
Je vais remettre les gens aux casseroles, et de préférence les hommes. Je veux que les femmes françaises deviennent
de nouveau fières de leur époux. L’époux
qui va trouver le plaisir de faire bouffe au lieu de regarder les matchs de
rugby.
On va organiser des cours de cuisine, on va donner des primes pour le
chocolat, les moules, etc. Les produits
locaux d’abord !
Je vois déjà Sarkozy sur un yacht ou son voilier préparer sa raie au beurre
et aux câpres, devant les caméras d’un diner presque parfait.
Vive la bonne bouffe !
Paul
Entends-tu le bruit sourd du pays qu’on enchaîne ?
L’avantage des tempêtes, c’est qu’elles vous libèrent de tout souci. Contre les éléments déchaînés, il n’y a rien
à faire. Alors on ne fait rien. On s’en remet au destin.
On s’en remet au destin ou alors on suit le sien. Nous avons les chaines qu’on choisit,
refusant de croire aux trésors que la vie nous propose.
Prenons l’histoire de Djalil, un soudanais qui un jour, auprès de sa maman
qui lui préparait une tarte al d’jote, a décidé de suivre les étoiles pour
rejoindre un pays : la France.
Ce pays, le nôtre, terre d’accueil qui par son histoire s’est toujours
enrichi sur tous les plans : culturels, économiques et humains.
Alors non, ce pays ne sera jamais un pays de fermeture. La fonction à laquelle j’aspire me permettra
de veiller à ce que Djalil, Fatima, Lorenzo, Beatriz Marie… puissent savoir que
quelque part il y a un pays libre dans lequel on peut vivre ensembles malgré
nos différences, et ce pays c’est la France.
Stéphanie
2em jeu : la vague
Chacun reçoit,
au hasard, la photo d’un personnage connu et une phrase tirée du guide L’avocat chez vous.
Après un
incipit (extrait du poème Mon père de
Mahmoud DARWICH), nous écrivons nos aventures en compagnie du personnage et en
tenant compte du décor suivant :
« Mon
père avait dit une fois, lorsqu’il priait sur la pierre : détourne-toi de
la lune, et prend garde à la mer et au voyage. » Mais je suis parti.
Et j’ai
rencontré un petit monsieur moustachu au regard rêveur rivé sur l’infini.
Il marchait drôlement et s’appuyait de temps
en temps sur sa cane pour reprendre son souffle.
Tout en
marchant, il me dit :
-Je
m’appelle Charlie, avec un fort accent
américain, et je vais vers le port pour prendre le bateau. Vous venir avec moi ?
-Et pour
aller où ? Lui dis-je.
-Là où on
peut décrocher la lune, me répondit-il.
Cette
réponse bizarre s’opposait tout à fait aux dires de mon père qui m’incitait au
contraire à m’en détourner.
-Et c’est
où ?
-Là où on
peut rêver, où les idées ont des ailes et survolent les continents. Contrairement aux piétons, avec leurs pieds
ancrés dans la terre, qui poussent un landau, un vélo ou un scooter, et les
utilisateurs de patins ou planches à roulettes, juste bon pour se casser la
figure.
Les idées
de cet étrange petit bonhomme me plaisaient.
De plus, il était plein d’humour.
Et le soir, nous embarquèrent sur un grand bateau de croisière. La mer était houleuse et le bateau
tanguait. Les couleurs des vagues
variaient du bleu profond, au vert, au jaune, au bleu turquoise, bleu myosotis,
bleu roi et Charlie riait, n’avait pas peur du tout et se laissait emporter par
les remous de la vague. Son attitude
était si contagieuse que je me sentis soulagée et me dis que j’avais pris la
bonne décision.
Anne
« Mon
père avait dit une fois, lorsqu’il priait sur la pierre : détourne-toi de
la lune, et prend garde à la mer et au voyage. » Mais je suis parti.
Après un
long, très long voyage, je me suis retrouvé dans un grand pays appelé les Etats
Unis d’Amérique. Grand pays de libertés
soi-disant. Mais j’ai déchanté dès la
première heure alors que je marchais dans les rues de City Trump. Ce pays était en train d’affronter une grande
tempête de démocratie. Une grande
manifestation avait lieu. Tous les
piétons signalaient leur présence par une lumière blanche à l’avant et rouge à
l’arrière. Ils portaient tous à bout de
bras un grand blond mal coiffé avec des chaussures noires et criaient en cœur
« Oufti ! Oufti ! A la mer ! », en le poussant dans un
bateau de pacotille. Le gros bonhomme
m’a emmené avec lui et nous voilà emportés par les vents salés et la tempête
maritime, cette fois à travers l’océan Atlantique.
La lune
était pleine et je me suis souvenu de la prière de mon père : détourne-toi
de la lune, prend garde à la mer.
J’ai
préféré me laisser guider par la lune et me séparer de ce gros taré qui
n’arrêtait pas de gesticuler au risque de nous mettre à l’eau et… oufti oufti,
à la mer… j’ai fini mon voyage.
Françoise
F.
« Mon
père avait dit une fois, lorsqu’il priait sur la pierre : détourne-toi de
la lune, et prend garde à la mer et au voyage. » Mais je suis parti.
J’errais
dans le désert depuis plusieurs jours déjà quand j’entendis quelqu’un crier
derrière moi : « Vive le Québec libre, mais je suis perdu. Pourtant je ne capitulerai pas. Pouvez-vous m’aider ? ».
Pris de
pitié pour cet homme encostumé, je le pris sous mon aile. Il accepta de me suivre tout en me faisant
remarquer que la seule prescription était de ne pas circuler au milieu de la
chaussée et de marcher le long des bords de celle-ci. Malgré sa droiture, il s’avéra être un
compagnon de voyage assez agréable. Nous
arrivâmes enfin au bord de la mer. Tout
comme moi, il voulait se rendre en France, plus précisément à Paris où il
semblait avoir une mission à accomplir.
Après quelques jours d’attente, nous pûmes monter dans une embarcation.
Il y restait deux places libres parmi une assemblée de Chinois qui se rendaient
également à Paris.
Au début,
la mer était calme, mais une fois loin des côtes, les éléments marins se
déchainèrent. Tinouninouni, le chant des
baleines sonna le glas, juste avant la grande vague. Mon compagnon de route eu juste le temps
d’émettre un « je vous ai compris » avant que la vague ne nous avale
tout cru. Et c’est là que nous avons
rencontré Pinocchio dans le ventre de la baleine. Mais ça c’est une autre histoire.
Françoise
M.
« Mon
père avait dit une fois, lorsqu’il priait sur la pierre : détourne-toi de
la lune, et prend garde à la mer et au voyage. » Mais je suis parti.
Je suis
parti tout droit vers le Sud et l’Egypte qui depuis très longtemps appelait mes
rêves de voyage. J’ai écouté mon père et
suis passé par la terre au lieu de couper par la Méditerranée. C’était les années 1810-1815, je ne me
rappelle plus très bien.
Arrivé à
la ville fascinante du Caire, j’ai voulu le plus tôt possible me rendre aux
pyramides dont j’avais entendu parler par des diplomates de passage à
Gaza. Quelle émotion de les voir se
dresser devant moi !
Malheureusement,
un grand contingent d’hommes armés et leur chef, un certain Bonaparte, me
barrait l’accès. Voulant traverser le
campement, je fus fait prisonnier et l’on m’emmena devant leur chef, un
français je crois. Pour sauver ma peau,
je leur fis croire que j’étais un grand commerçant voyageur et que je pouvais
les guider pour le retour qu’ils prévoyaient.
On me mit donc en tête de cet immense convoi. La prévention rurale recommande par prudence
de compléter ce dispositif en équipant le convoyeur d’un brassard ou d’une
ceinture réfléchissant une lumière rouge, mais il n’y en avait pas.
Le chef
était très pressé de rentrer dans son pays, il semblait souffrir beaucoup du
ventre et se le massait sans arrêt pour se soulager. Au sortir du Caire, comme je ne voulais pas
faire passer la troupe par la mer, à cause du conseil de mon père, je décidai
de prendre plein Est pour la contourner.
Le voyage dura des semaines, des mois.
Puis nous arrivâmes devant un océan inconnu, juste face à une île d’où
émergeait un immense volcan. J’espérais
que ce fut la France, mais on me détrompa.
Je fus très sévèrement battu et laissé pour mort par la troupe et son
chef.
Isabelle
« Mon
père avait dit une fois, lorsqu’il priait sur la pierre : détourne-toi de
la lune, et prend garde à la mer et au voyage. » Mais je suis parti.
Je suis
parti pour faire carrière dans la musique.
Je suis un grand chanteur, depuis toujours je chante. Sous la douche, sur mon vélo, dans la
montagne. En tant que conducteur de
troupeaux et d’animaux isolés, je suis obligé, dès la chute du jour, tous les
soirs et très visiblement, de porter une lanterne. C’est comme ça, c’est dans le code de la
route de mon pays. Cette flamme près de
moi tous les soirs, elle m’a inspiré.
Elle a inspiré ma vie. Tous les
soirs, depuis l’enfance, je chante « allumez le feu !!! allumez le
feu !!! »
Ça a
toujours inquiété ma famille mais je leur chantais « que je t’aime, que je
t’aime, que je t’aime » alors ils m’ont autorisé à partir tenter ma
chance. Malgré les conseils de mon père,
je suis parti pour rencontrer mon idole. J’ai su par la sorcière du village,
qui lit la presse people, que Johnny était en route vers le Japon sur un bateau
de croisière pour se remettre de sa récente
maladie. J’ai donc décidé de
monter à bord du même bateau pour pouvoir le croiser in extrémis et lui faire
part de mes talents musicaux. C’était
l’occasion rêvée.
Hélas,
Johnny est sur le pont supérieur près de la piscine avec les VIP alors que moi
je chante dans la soute avec des ouvriers thaïlandais qui ne savent pas
apprécier la chanson française à sa juste valeur.
Mon père
avait raison.
Margot
« Mon
père avait dit une fois, lorsqu’il priait sur la pierre : détourne-toi de
la lune, et prend garde à la mer et au voyage. » Mais je suis parti, en
habit de sport, un sac plastique à la main.
Au moins une fois dans ma vie, aller plus loin, faire comme mon
troupeau, une transhumance.
Chacun sait
que chaque année la transhumance des troupeaux fait l’objet d’arrêtés
préfectoraux dont chacun peut prendre connaissance à la mairie de sa
résidence. Mais moi, j’ai voulu aller
demander à la reine d’Angleterre si j’avais le droit « d’asiler »
chez elle. J’ai traversé la Manche sur
mon rafiot, je la voulais cette autorisation de transhumance. J’ai vaincu la tempête, le ciel noir, et,
quand tout mouillé, épuisé, je me suis retrouvé devant la reine en personne, sa
beauté, sa classe, m’ont soufflé. Et
direct d’un vol d’aile d’avion express, je me suis retrouvé devant mon père qui
avait dit une fois, lorsqu’il priait sur la pierre, détourne-toi de la lune et
prend garde à la mer et au voyage… et je suis resté.
Marie-Jo.
« Mon
père avait dit une fois, lorsqu’il priait sur la pierre : détourne-toi de
la lune, et prend garde à la mer et au voyage. » Mais je suis parti, dans la rue, rien dans les mains,
rien dans les poches.
Après dix
minutes de balade, il y avait un bruit énorme derrière le coin. Ils étaient une centaine et quelques flics
qui essayaient de discuter, mais c’était plutôt crier pour le plus fort.
La
question était : comment veux-tu que les femmes qui font du shopping dans
la rue ne dérangent pas les autres ?
Il y en
avait qui proposait de tirer une ligne blanche au milieu du trottoir pour
séparer les gens intéressés aux vitrines et les autres.
C’est
alors que le grand Dali, qui visitait sa maitresse, s’est levé et a dit :
ils doivent circuler du côté droit de la chaussée de telle manière que la
circulation puisse s’effectuer dans les deux sens.
Cette
bagarre fut le départ de mon grand voyage.
J’ai dit adieu aux magasins et me voici sur mon île privée avec vue sur
la mer japonaise.
Paul
« Mon
père avait dit une fois, lorsqu’il priait sur la pierre : détourne-toi de
la lune, et prend garde à la mer et au voyage. » Mais je suis parti.
Et me
voilà ici, avec toi Albert. Assise sur
cette montagne face aux éléments déchainés, je vois une vague prête à nous
engloutir… j’ai peur !
« Tout
est relatif » me répondit Albert avec ce ton léger dont personne ne
parle. Lorsque l’on fait référence à
Einstein, on utilise des phrases du style « les véhicules à traction
animale doivent être munis d’un frein ou d’un dispositif d’embrayage, mais
seulement si le relief de la contrée l’exige » etc.
Mais
moi je sais que, face à la tempête,
Albert a mis sa science de côté, il s’est levé, a défié la grande étendue d’eau
en colère… puis il a mis ses mains sur ses hanches et a tourné la tête vers mon
objectif. Il a tiré la langue et j’ai
fait ce cliché mondialement connu.
Et si,
face à l’adversité, il suffisait de tirer la langue ?
Stéphanie
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